Vous êtes en situation de handicap et vous êtes bénéficiaire de l’AAH ? L’allocation aux adultes handicapées (AAH) peut être cumulée avec d’autres solutions spécifiques, adaptées à votre situation personnelle. Quelles sont les conditions à respecter et quelles sont les aides pouvant être cumulées ? Explications.
Cumul AAH : quelles aides sont concernées ?
Si vous bénéficiez de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), il vous est possible de percevoir d’autres aides en parallèle. Selon votre situation personnelle, vous pouvez effectuer des cumuls différents.
Le complément de ressources
En tant que bénéficiaire de l’AAH, vous pouvez maintenir vos droits de compléments en lien avec cette allocation. Pour ce faire, vous devez être en mesure de prouver d’un taux d’incapacité de minimum 80 %. Cela permettrait de justifier d’une capacité de travail de moins de 5 %, reconnue par la CDAPH.
Vous ne devez pas avoir atteint encore l’âge de votre retraite, et ne percevez donc pas de revenus d’activité depuis au moins un an. Depuis la date du 1er avril 2022, le montant accordé est fixé à 179,31 € par mois.
[read-more]Pour en apprendre davantage sur le complément de ressources, vous pouvez consulter nos articles sur le sujet, via notre site web.[/read-more]
La majoration pour la vie autonome (MVA)
Ce dispositif d’aide est versé de manière automatique à toutes les personnes ayant un handicap de minimum 80 %, n’exerçant pas d’activité professionnelle et percevant une aide au logement.
Aujourd’hui, le montant est fixé à 104,77 € par mois.
[important]Cependant, il est important de noter que cette aide financière ne peut pas être cumulée avec le complément de ressources.[/important]
Prime d’activité
La prime d’activité se présente sous la forme d’une aide mise en place depuis le 1er janvier 2016. Elle vise à remplacer ainsi la prime pour l’emploi et le RSA activité. Il vous est également possible de faire cumuler ces deux dispositifs d’aides, dès lors que vous respectez les critères d’éligibilité et les plafonds établis.
[read-more]Pour en apprendre davantage sur la prime d’activité, vous pouvez consulter nos articles sur le sujet, via notre site web.[/read-more]
La Retraite
Il vous est possible de cumuler l’AAH et la retraite, dès lors que votre taux d’incapacité est de plus de 80 %. Cela viendrait remplacer l’ASPA. Une telle mesure permet de simplifier les démarches, car aucun transfert de dossier n’est à effectuer.
Dans le cas où votre taux d’incapacité est compris entre 50 % et 79 %, il n’est pas nécessaire de cumuler l’AAH avec la retraite. Vous devez vous tourner directement vers le régime de l’ASPA dès le départ à la retraite.
[read-more]Pour en apprendre davantage sur la retraite, vous pouvez consulter nos articles sur le sujet, via notre site web.[/read-more]
Le revenu de solidarité active (RSA)
Le dispositif d’aide de l’allocation adulte handicapés (AAH) et le revenu de solidarité active (RSA) ne peuvent pas être cumulés intégralement. Il s’agit là d’un cumul partiel.
Si vous souhaitez cumuler ces deux différentes aides, le montant du RSA peut déduire le montant de l’AAH dont vous bénéficiez.
[read-more]Pour en apprendre davantage sur le RSA, vous pouvez consulter nos articles sur le sujet, via notre site web.[/read-more]
Les revenus professionnels
Il vous est possible de cumuler des revenus professionnels et l’AAH. Sur les six premiers mois, le montant de vos ressources n’est pas incorporé dans le calcul de vos droits. Vous pouvez donc percevoir l’intégralité du montant de l’AAH.
Une fois cette durée passée, votre AAH peut être réduite, selon le revenu perçu. Toutefois, elle ne connaît pas de réduction sur l’ensemble de votre salaire, mais en fonction du taux d’abattement, mis en place par la caisse d’allocations familiales (CAF) et appliquant des tranches de revenus, à savoir :
- 80 % d’un abattement pour un revenu de moins de 503,68 € brut. 20 % de vos revenus sont pris en considération pour la réduction du montant de l’AAH.
- 40 % d’abattement pour un revenu supérieur à 403,68 € brut. 60 % de vos revenus peuvent donc être pris en considération pour réduire le montant de l’AAH.
Pour ce qui est des travailleurs en milieu ordinaire, l’organisme de la CAF définit le montant de vos droits, à partir des déclarations trimestrielles des revenus qui sont effectuées. La CAF prend en compte le salaire brut, auquel s’ajoute un abattement. En ce qui concerne les travailleurs travaillant en ESAT, la rémunération est garantie par le Gouvernement, puisqu’il est chargé de son versement.
Ce revenu garanti peut également être cumulé avec l’AAH, dès lors que vous respecter les plafonds mis en application.
Allocation aux adultes handicapés (AAH) : qu’est-ce que c’est ?
Ce dispositif d’aide est accordé principalement aux personnes ayant des difficultés liées à leur handicap. Pour percevoir l’AAH, il faut remplir les conditions, liées à cette aide.
Une courte définition
L’allocation adultes handicapés se présente sous la forme d’une prestation sociale, dont le versement est effectué au travers de la CAF, à toutes les personnes en situation de handicap.
Tout comme de nombreuses prestations sociales prises en charge par la CAF, l’AAH a connu une revalorisation de 4 % au mois d’août 2022. Son objectif vise à soutenir les ménages, de sorte à faire face à la hausse des prix. Son montant est fixé à 956,65 €. L’attribution de l’AAH accorde des droits pour obtenir une carte d’invalidité, permettant de percevoir des tarifs réduits et des places réservées dans le cadre des transports en commun.
[important]L’AAH ne fait pas l’objet d’un impôt sur le revenu.[/important]
[read-more]Pour en apprendre davantage sur le sujet de l’AAH, vous pouvez consulter nos articles sur le sujet, via notre site web.[/read-more]
Conditions d’attribution
Si vous souhaitez percevoir une prime d’activité, vous devez répondre à un certain nombre de critères d’éligibilité. Cela concerne :
- Vous êtes reconnu comme étant handicapé : pour ce faire, vous devez disposer d’un taux d’incapacité permanent de minimum 80 %. Ce taux est défini par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Une personne en situation de handicap avec un taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 % peut faire une demande d’AAH, dès lors que son handicap constitue une restriction substantielle et durable d’accès à un emploi. Il ne peut pas être compensé avec des aménagements spécifiques. Cela peut concerner un environnement de travail adapté à votre situation. La restriction est perçue comme durable, dès lors qu’elle est prévisible sur une durée minimale d’un an, à partir du moment de la demande.
- Vous avez au minimum 20 ans : vous pouvez également avoir plus de 16 ans, dès lors que l’allocataire n’est pas considéré comme étant à charge. L’AAH n’est pas versé à partir de l’âge minimum légal de départ à la retraite. La personne concernée est alors dans le régime de retraite pour inaptitude, sauf si le degré d’incapacité est d’au moins 80 %. Une allocation réduite peut être versée sous la forme d’un complément de retraite.
- Vous résidez au sein du territoire français. En tant que travailleurs handicapés, vous pouvez bénéficier de l’AAH et vous devez vivre de manière permanente en France. Vous devez également avoir la nationalité française ou non.
- Vous n’avez pas de revenus “suffisants” : vos ressources sont prises en considération et ne doivent pas aller au-delà d’un plafond annuel de 11.038 € pour une personne seule et 19.979 € pour un couple. Tous ces plafonds peuvent être majorés de 5.519 € par enfant à charge. Les rémunérations prises en compte sont celles indiquées au sein de votre déclaration d’impôts.
[read-more]Pour en apprendre davantage sur les conditions d’attribution de l’AAH, vous pouvez consulter nos articles sur le sujet, via notre site web.[/read-more]