Vous êtes en situation de handicap et faites face à des difficultés financières ? Il existe une aide pour personne à mobilité réduite, telle que l’allocation adulte handicapée (AAH), qui permet de couvrir leurs dépenses liées au sujet. Quel est le montant accordé et quelles sont les conditions à respecter ? Explications.
Allocation Adulte Handicapée (AAH) : Qu’est-ce que c’est ?
L’allocation adulte handicapée (AAH) permet de compléter vos ressources, dans l’objectif de garantir un revenu minimal, dès lors que vous êtes en situation de handicap. Le montant de cette aide peut varier en fonction de votre situation familiale, professionnelle et des ressources.
Les conditions d’éligibilité
Si vous souhaitez percevoir la solution de l’AAH, vous devez répondre à un certain nombre de conditions spécifiques. Cela correspond à :
- Vous pouvez compléter les conditions générales pour percevoir les prestations familiales.
- Vous avez un taux d’incapacité défini par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) au moins égal à 80 %. Dans le cas où ce taux est compris entre 50 % et 79 %, la situation de handicap doit entraîner une restriction pour l’insertion professionnelle, reconnue par la CDAPH.
- Vous avez au moins 20 ans, 16 ans sous certains critères.
- Vous ne bénéficiez pas de pension ou de rente d’accident du travail supérieure ou égale à 956,65 € par mois.
-
Vous disposez de revenus 2020, qui ne dépassent pas le plafond correspondant à votre situation, à savoir :
- 11.038,32 € si vous êtes seul
- 19.979,36 € si vous êtes en couple
Ces montants peuvent avoir une majoration de 5.519,16 € par enfant à charge.
[important]La CAF doit être tenue informée des changements de situation dans votre vie professionnelle.[/important]
Le montant de l’AAH
Depuis le 1er juillet 2022, le montant maximal de l’allocation aux adultes handicapés est fixé à 956,65 €. Cette aide diffère selon vos ressources, dans le cas où :
- Vous avez des revenus d’activité en travaillant au sein d’un Établissement ou service d’aide par le travail (Esat) ou milieu ordinaire.
- Vous disposez seulement d’une pension. Vous percevez la différence entre le montant de votre pension et le montant maximal de l’AAH. Ainsi, les pensions d’invalidité, de retraite ou les rentes accidents du travail sont versées en priorité sur l’AAH.
- Vous êtes hospitalisé au sein d’une Maison d’accueil spécialisé.
[important]Depuis la date du 1er janvier 2022, la CAF accorde de manière automatique un nouvel abattement annuel de 5.000 € sur les revenus de votre partenaire. Ce montant est [/important]
En premier lieu, il existe le complément de ressources qui est fixé à 179,31 € par mois. Pour en bénéficier, les conditions sont les suivantes :
- Vous avez atteint un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %
- Vous percevez l’AAH à taux plein ou en complément d’une pension vieillesse, invalidité ou d’une rente accident du travail
- Vous avez une capacité de travail inférieure à 5 % définie par la CDAPH
- Vous n’avez pas d’activité professionnelle et ne percevez pas de revenus professionnels depuis au moins un an lors de la demande
- Vous résidez dans un logement indépendant
D’autre part, la majoration pour vie autonome (MVA) s’élève à 104,77 € par mois. La MVA est versée de manière automatique, en fonction de certaines conditions, à savoir :
- Vous avez un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %
- Vous percevez l’aah à taux plein ou en complément d’une pension vieillesse, invalidité ou d’une rente d’accident du travail ou de l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI)
- Vous n’avez pas d’activité professionnelle
- Vous habitez un logement indépendant pour lequel vous percevez une aide au logement.
La CDAPH définit la période de vos droits, qui est renouvelable. L’AAH est accordée dès le mois suivant le dépôt de votre demande d’aide. Ces durées concernent :
- 1 à 10 ans, si votre taux d’incapacité est au moins égal à 80 %.
- 1 à 5 ans, si votre taux d’incapacité est compris entre 50 % et 79 %.
Le versement de l’AAH peut être effectué :
- Jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite si votre taux d’incapacité est inférieur à 80 % et si vous respectez toutes les conditions
- Au delà de l’âge légal de départ à la retraite, en complément éventuel de votre pension, si votre taux d’incapacité est au moins égal à 80 %.
[read-more]Pour en apprendre davantage sur l’allocation aux adultes handicapés (AAH), vous pouvez consulter nos articles sur le sujet, via notre site web.[/read-more]
Quelles sont les autres aides pour les personnes à mobilité réduite ?
En parallèle de l’allocation aux adultes handicapés, il existe deux autres dispositifs d’aides. Leur objectif principal vise à couvrir les besoins et frais en lien avec la situation de handicap.
La prestation de compensation de handicap
Ce dispositif d’aide se présente sous la forme d’une aide financière, dont le versement est pris en charge par le département. Elle permet de rembourser les frais de votre perte d’indépendance.
La PCH prend en compte cinq formes d’aides différentes, sur le plan humain, technique, transport, animalier, d’adaptation d’environnement ou encore d’aide spécifique. Son versement varie en fonction de votre degré d’autonomie, des ressources, de l’âge ou encore du logement. Avec le montant qui vous sera accordé vous pouvez financer un service d’aide à domicile ou autres solutions d’assistance.
[important]Il vous sera également possible de payer du matériel en lien avec votre handicap.[/important]
En règle générale, la PCH est accordée sur une durée maximale de 10 ans.
[read-more]Pour en apprendre davantage sur le PCH, vous pouvez consulter nos articles sur le sujet, via notre site web.[/read-more]
L’allocation personnalisée d’autonomie (APA)
Ce dispositif d’aide vise à financer partiellement ou intégralement les frais nécessaires pour maintenir votre présence dans votre domicile ou pour l’établissement médico-social dans lequel vous résidez. Cela concerne :
- Votre propre logement
- Le domicile d’un proche, chez qui vous êtes hébergé
- Le domicile d’un accueillant familial
- Une résidence autonomie
Pour transmettre votre demande d’aide, vous devez disposer d’un dossier de demande d’APA et l’envoyer aux collectivités territoriales, votre mairie ou autre point d’information local à destination des personnes âgées. Les pièces justificatives à fournir sont les suivantes :
- Copie d’un livret de famille, de votre carte d’identité, du passeport, de l’acte de naissance ou de la carte de résident ou du titre de séjour
- Copie du dernier avis d’imposition ou de non-imposition sur le revenu
- Copie du dernier avis d’imposition de taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties
- Relevé annuel d’assurance vie
- Relevé d’identité bancaire (RIB)
En fonction de la région dans laquelle vous êtes situé, vous pouvez suivre des démarches différentes.